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LA SAINT-HUBERT A NOIREFONTAINE
Dans la paroisse de Noirefontaine, saint Hubert est honoré d'une manière toute particulière, et ce, depuis
plus de 250 ans.
Début novembre, une messe solennelle en l'honneur de saint Hubert est célébrée et au cours de celle-ci, des gâteaux
offerts par une famille différente chaque année, sont bénits puis distribués à tous les participants et aussi aux malades
et aux personnes âgées et seules
A l"origine de cette pieuse coutume, on distribuait du pain ordinaire qui fut progressivement remplacé par du pain au
lait et actuellement par des gâteaux (rouillots).
D'où vient cette coutume?
Vers 1750, un chien atteint de la rage pénétra dans une étable et mordit le fermier. Celui-ci, agité de mouvements de
rage, fut maîtrisé par des voisins et étouffé entre des matelas (des paillasses). Le chien alla périr le long d'une haie,
Une légende rapporte que tout animal atteint de la rage périt dès qu'il pénètre sur le territoire de Noirefontaine
Quelques mètres au-dessus du parvis de l'église, se trouve une niche abritant une grande statue en bois de
saint Hubert.
En 2011, le club des seniors de Noirefontaine-Dohan avait organisé cette fête et offert les gâteaux ainsi que la
réception. Les sonneurs de trompe de chasse de la < Croix Mambourg > de Bertrix y étaient invités
Depuis lors, répondant à l'invitation, ils rehaussent la cérémonie par leur présence et leurs morceaux sonnés
Aujourd'hui encore, le club des seniors offre toujours la petite réception (apéro, sandwiches garnis) dans la salle < La
Caïolire > après la distribution des pains bénits à la fin de la messe
En cette année 2024, la fête de la Saint-Hubert avec bénédiction et distribution des pains, sonnerie des trompes
de chasse et réception offerte aura lieu le samedi 16 novembre à 19 h.
Toutes et tous êtes cordialement invités à partager avec nous ce beau moment de convivialité.
Agnès BERTRAND
Comité du Club des Seniors Noirefontaine-Dohan
Visiter , Une Mission D' Église
VISITER ,
UNE MISSION
D' ÉGLISE
par l'abbé Philippe Coibion
Une mission pour nos communautés
On comprend aussitôt que les personnes que l'on visite, qui sont fragilisées dans leur corps, leur corps, leur cœur ou leur esprit, sont, dans la foi, le Seigneur lui-même qui se donne à rencontrer. Les laisser pour compte le Christ lui-même. Il y a là un enjeu important pour nos communautés chrétiennes. Elles ne peuvent renoncer à cette part part de leur mission qui consiste à accueillir et à servir le Christ en la personne des souffrants et à témoigner auprès d'eux, comme Jésus lui-même l'a fait, d'un Dieu de tendresse et de sollicitude. Voilà définie la dynamique du service évangélique des malades, comme le dénomme l’Église de France.
Service évangélique, car il est fermement enraciné dans l’Évangile et l'attitude de Jésus envers ceux et celles qu'il rencontre sur son chemin, atteints par la maladie ou tout autre forme de fragilité. On le voit saisi de compassion, remué jusqu'aux entrailles. Il entend et ressent au plus profond de lui-même les appels des blessés de la vie et leur réserve une attention toute particulière. En agissant ainsi, il rend présent le Royaume de Dieu qu'il est venu annoncer, un Royaume d'amour et de miséricorde.
En pastorale des malades, nous n'avons pas de meilleur modèle que celui de Jésus. À l'école de l’Évangile, nous apprenons les attitudes pastorales fondamentales pour notre mission de visiteurs.
Humanité et fraternité
En premier lieu, il s'agit d'entrer dans une relation humaine et fraternelle. Une visite d'amitié, simplement sur le plan humain, c'est la première démarche du visiteur de malades qui permet ainsi aux personnes visitées de « maintenir et développer une vie de relation et d’échanges »1. C'est là un enjeu fondamental de notre pastorale car l’Évangile appelle à une société plus humaine, plus fraternelle et plus solidaire. Par leur présence fraternelle aux personnes qu'ils visitent, leur qualité d'écoute, leur attention bienveillante, les acteurs de la pastorale de la santé, quels qu'ils soient, créent du lien social et fraternel pour ceux et celles qui en sont souvent privés. Et leur signifient ainsi qu'ils comptent pour les autres et qu'ils font partie de l'humanité en marche.
Une compassion évangélique
Compatir, ce n'est pas s'apitoyer. La compassion, c'est cette faculté de percevoir ce que l'autre vit, ce qu'il ressent. L'abbé Pierre avait une expression bien à lui pour en parler : « Quand tu souffres, j'ai mal ». Jésus est ainsi saisi de compassion, quand son regard croise le regard de celui qui souffre. Il entend, il devine les appels des blessés de la vie qui viennent à Lui. Non pas pour pleurer avec eux, mais pour réveiller en eux la vie : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »2. Chez le visiteur, la compassion est une attitude pastorale qui demande une grande qualité d'écoute et une réelle capacité d’empathie.
Un accompagnement humain et spirituel
Le visiteur se fait compagnon de route de ceux qu'il visite. Accompagner quelqu’un, c'est marcher à ses côtes pour avancer avec lui. Regardons Jésus sur la route d’Emmaüs (Lc 24, 13-35) : Il vient à la hauteur des deux disciples , Il adapte le rythme de son pas au leur, Il écoute le récit de leur douloureuse expérience récente et se fait compagnon de route jusqu'à leur auberge tout en parcourant avec eux un chemin intérieur, en partant des Écritures, ravivant pas à pas l' espérance en leur cœur jusqu'à leur révéler, au signe de la fraction du pain, qu'il est leur Seigneur ressuscité et vivant qui marche avec eux. Nous avons là une belle image de la mission des visiteurs. Ils entrent, avec les personnes qu'ils visitent, dans une accompagnement humain et spirituel, qui offre un espace de confidence où les questions existentielles vont pouvoir s'exprimer. Bien souvent, la maladie ou le grand âge, temps d'une plus grande fragilité, sont, pour ceux qui les vivent, un moment où ils revisitent leur vie, réfléchissent à son sens et s'interrogent sur leur futur. Le visiteur recueille les récits de vie, les interrogations, les révoltes, le désarroi parfois, voire le désespoir qui se lit dans son regard. Avec ceux qui l'invitent à les accompagner sur leur chemin de foi, le visiteur pourra aller jusqu’au partage de la Parole de Dieu, la prière commune, la communion au Pain de Vie, l'offre du sacrement de l'onction des malades comme autant de lieux de ressourcement, de réconfort et de force su leur chemin de vie.
Une mission en Église
Toute communauté chrétienne doit avoir le souci de ses membres fragilisés par la maladie, l'âge ou les infirmités : « Tous les chrétiens ont à partager l'attention et l'amour du Christ et de l’Église pour les malades »3. Il leur incombe donc de veiller à ce que toutes ces personnes, surtout si elles ne peuvent plus les rejoindre lorsqu'ils se rassemblent le dimanche, ne soient jamais séparées de leur communauté de foi. Un lien vivant doit être maintenu entre elles et la communauté, et réciproquement. Il s'agit donc bien d'une mission et d'une responsabilité de toute la communauté. C'est pourquoi les visiteurs n'agissent pas en leur nom propre, mais au nom de leur communauté. Ils sont mandatés par elle. Même s'il faut encourager les chrétiens qui prennent à cœur personnellement d'aller visiter les malades qu'ils connaissent, en raison de leur attachement au Christ et à l’Évangile, la visite d'un membre de la communauté, mandaté par celle-ci, prend une dimension de fraternité communautaire. C'est de cela que les équipes de visiteurs dans les paroisses et les unités pastorales sont signifiantes, car l'équipes est signe d’Église. Le visiteur est alors, pour la personne visitée, signe de la sollicitude de toute la communauté. Par ce biais, la place de celle-ci dans la communauté est reconnue, même si elle en est éloignée temporairement ou durablement. Par ailleurs, l'équipe de visiteurs veille aussi à ce que la communauté donne aux malades la place qui est la leur en son sein et qu'ils puissent y remplir leur rôle. Pour les visiteurs, l'équipe est le lieu d'enracinement de leur mission dans celle de l’Église. Elle est aussi un lieu de partage, de ressourcement spirituel, de formation et de soutien dans la mission.
À la suite du Christ
La mission du visiteur est une mission d’Église à la suite du Christ. Elle participe à la construction d'une société plus humaine et plus fraternelle. En même temps, elle est signe de la bonne nouvelle du Royaume d'amour et de miséricorde annoncé par Jésus. Elle témoigne de la sollicitude et de la compassion du Seigneur envers les petits, les fragiles, les souffrants, tout en Le reconnaissant en eux. Enfin, elle consolide les liens de fraternité entre tous les membres d'une même communauté de foi.
abbé Philippe Coibion
source : Revue Visiteurs aujourd'hui, septembre-octobre-novembre 2021.N°223, Ed. Jésuites, Namur, Belgique, pp.7-11.
1Sacrements pour les malades, pastorale et célébrations. Rubrique 20.
2Mc 10,51.
3Sacrements pour les malades, pastorale et célébrations. Rubrique 19.
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