Saint Eloi

Société royale de Saint Éloi

Un peu d'histoire...

La tradition de pain bénit à Bouillon remonte au Moyen-Age. A cette époque,une corporation de bûcherons appelés « Les Miquelets » fêtaient Saint Nicolas. Jadis mercenaires de guerres de Charles-Quint, ces soldats s'arrêtèrent à Bouillon et bientôt devinrent bûcherons.

Leur travail n'était pas sans danger, pour cela que chaque année ils remerciaient leur saint patron pour sa protection et pour le pain reçu tout au long de l'année écoulée.

C'est ainsi que naquit le cortège du pain bénit. Le 5 décembre, une fête était organisée par des bûcherons musiciens ; pendant ce temps, d' autres recueillaient les derniers pour le pain bénit de porte en porte. Et le 6 décembre au matin, une procession de pains installées sur des civières, précédée de Saint Nicolas, sillonnait les roues de la Ville pour arriver à l'église.

Un demi-siècle plus tard, les miquelets disparaissent, ils sont devenus ferronniers. L'essor industriel transforme Bouillon en ville ouvrière et une nouvelle main d’œuvre est née qui reconnaît en Saint Éloi son saint patron. Le 1er décembre 1879, la Société Ouvrière Mutuelliste Saint Éloi organise son premier cortège. L’harmonie communale escorte les colonnes de pains de deux mètres de haut, fleuries et avec à la base un énorme gâteau circulaire troué au centre, le « rouyot ».

Après la messe, ces derniers seront redistribués à la population sans oublier les malades et les enfants. En 2000, le Comité décide de rentrer dans « l'Eureloy », appellation européenne regroupant toutes les confréries et Sociétés de Saint Éloi de France, Belgique, Allemagne, Hollande et Italie.

Le 1er août 2014 leur Majestés le Roi Philippe et la Reine Mathilde ont accepté d'élever la Société Ouvrière de St Eloi de Bouillon au titre de « Société Royale ».

Un grand merci à tous ceux qui s'y investissent pour enseigner et transmettre un telle Patrimoine.

Aujourd'hui...

La Société perdure la fête de Saint-Eloi
dans sa ville de Bouillon pour continuer à rendre hommage aux usines ferronnières et à ces ouvriers.

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EN FEUILLETANT LES ARCHIVES ...

Voici un extrait des « Enquêtes de la Vie wallonne 1928 » écrit par Monseigneur Theissen :

Folklore vivant de Belgique - A BOUILLON (province de Luxembourg)

Chaque année, le 1er décembre, la fête de saint Eloi, patron des ferronniers, est célébrée à Bouillon. Cette coutume y attire un très nombreux public.

Jadis, les ouvriers du bois et les bûcherons, dénommés miquelets, fêtaient leur patron, saint Nicolas, le 6 décembre.

La transposition de ces fêtes annuelles s'opéra vers 1870 en raison de l'importante industrie métallurgique locale et de la réduction progressive du nombre de bûcherons professionnels.

Voici quel était le cérémonial de cette tradition séculaire :

La veille avait lieu dans toute la ville, y compris ses écarts les plus éloignés, une grande aubade exécutée par les

<< commissaires musiciens » de la société des miquelets. Au même moment, d'autres membres de la société recueillaient des dons destinés à couvrir les frais du pain béni et à récompenser les musiciens.

Le jour de la fête, une procession circulait en ville et portait à l'église les pains qu'on devait bénir et qui étaient en réalité de gros gâteaux dits mollets, de formes variées, mais le plus souvent à côtes, pour en faciliter le découpage. Ces gâteaux étaient empilés sur une civière, de manière à former une sorte de colonne, devant laquelle était m placée une statuette de saint Nicolas. La civière était portée par des jeunes filles vêtues de blanc. A l'église, on la déposait dans le choeur où le

prêtre bénissait solennellement les pains. La messe était ensuite chantée. Pendant l'office, le pain béni était distribué à tous les assistants par les jeunes filles qui parcouraient les rangs des fidèles.

Après la messe, le pain qui restait était reconduit processionnellement au local d'où il était parti. Les commissaires de la société le découpaient pour le répartir entre les vieillards, les malades et les souscripteurs, au prorata de leur générosité.

Le reste de la journée se passait en réjouissances profanes, parmi lesquelles figurait traditionnellement un bal par invitation.

Vers 1870, donc, les bûcherons ont été remplacés par les ferronniers, ouvriers de l'industrie du bâtiment, très pospère à

Bouillon. Les ferronniers ont repris la tradition des bûcherons en transférant la fête du 6 au 1er décembre, jour de la

saint Eloi, patron de tous ceux qui travaillent le fer ou se servent de chevaux.

La saint Eloi n'a cessé, depuis, d'être célébrée avec entrain par la plupart des habitants de Bouillon, comme une coutume vénérable que leur ont léguée leurs ancêtres. >>

En cette année 2023, la Société Royale Saint Eloi de Bouillon organise ses festivités le DIMANCHE 26 NOVEMBRE:

A 9h30, départ du premier cortège - Salle Ste Cécile (Rue Georges Lorand)

- A 10h15, messe solennelle de saint Eloi concélébrée par les prêtres de l'Unité Pastorale avec bénédiction des gâteaux.

A la fin de la cérémonie, distribution du pain bénit aux fidèles.

- Après la messe, deuxième cortège en ville et retour à la Salle Ste Cécile

Etant donné la participation de tous les célébrants de l'Unité Pastorale à cette fête de saint Eloi, les horaires des messes célébrées habituellement le dimanche matin ont été adaptés. 

Pour rappel, afin de répondre à l'augmentation des prix demandée par les boulangers, le montant de votre souscription a été porté à 3,-€ pour 1 part de gâteau (6,-€ le gâteau entier).

Nous vous invitons à réserver un bon accueil aux démarcheurs de la Société Saint Eloi actuellement en tournée.

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